Le deux du moi(s) de mai 2008

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le deux du mois de mai 2008

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Édito mai 2OO8

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Je sais, beaucoup d’entre vous ont trouvé d’assez mauvais goût la photo du pénis qui clôturait l’édito du moi(s) passé. J’avais envie de provoquer gratuitement, inutile diront certains, tant pis, c’était pour moi une manière de vous dire que je reçois peu d’articles pour remplir les pages du deux du moi(s) et ce n’est pas grave, alors je remplis avec ce que j’ai sous la main. De plus, j’aime la provoc’ et j’assume pleinement l’entièreté du contenu des pages de ce journal
Faut-il ou non boycotter les jeux olympiques qui se dérouleront en Chine ? Peut-on répondre à cette question objectivement ? Des voix s’élèvent, bien sûr nous sommes émotifs lorsque la machine de la médiatisation se met en marche, j’ai rarement entendu parler aussi souvent du Tibet. Ces olympiades auront au moins permis de rappeler, voire d’instruire les gens sur le sort du Tibet. Faut-il encore le rappeler, il est sous domination chinoise, un pays où il existe encore des camps semblables à ceux que certains pseudo historiens voudraient que l’histoire oublie. La presse est loin d’y être libre et le régime loin d’être tendre. Rappelons aussi que la peine de mort y est d’application. Toutes ces raisons et toutes les autres dont je ne parle pas ici suffisent-elle à faire pencher la balance vers un boycott ? Je ne sais pas. Et le peuple dans cette histoire, quelle joie pour une nation d’être le nombril du monde pour accueillir une aussi prestigieuse institution. Peut-on au non du régime priver le peuple de cette joie ? Et bien oui ! Pourquoi ?
Il y a un an à peu près j’interviewais un maitre chinois résidant en France depuis 20 ans, il était a Liège pour donner un stage, partager la pratique étudiée par lui au pays, nous avons parlé de son art, de la rencontre avec son maître, des avantages curatifs de la pratique qu’il enseigne et jusque là tout c’était bien passé… La discussion s’est étendue sur la politique internationale, la domination de la Chine sur le Tibet est venue assez vite sur le tapis et là, catastrophe. Cet homme ayant fuit son pays et le régime en place pour se réfugier à Paris m’a affirmé qu’il était impossible pour la Chine de rendre sa liberté au Tibet car ces derniers risquaient de se venger et de tenter à leur tour de dominer la Chine. J’étais chez un ami, c’est lui qui organisait le stage et par respect pour lui, je suis parti sans faire état de mon point de vue. L’interview n’est pas parue dans le journal, dans l’incompréhension totale de l’organisateur. Il était impossible pour le rédac’ chef que je suis de faire paraître dans mon journal les propos d’un homme qui prétendait enseigner des techniques curatives dont je ne remets pas en doute l’efficacité, elles sont très efficaces, et qui légitime moralement la bêtise d’un Etat qu’il a fuit.
Plusieurs centaines de personnes sont mortes ces dernières semaines au nom de la liberté, c’est la jeune génération qui se révolte, peut-être en ont-il assez des persécutions, des humiliations, des privations, de la confiscation des terres cultivables… Mais tout le monde est indifférent, bien sûr, personne ne s’est réellement indigné lorsque le Dalaï-lama s’est vu refuser l’entrée sur le territoire Belge. Pourquoi faire ? De toutes façons, le gouvernement chinois le dit, c’est lui qui fomente la révolution, aiguise les esprits pour qu’ils soient prêts à se révolter.
Alors oui, je le clame bien haut, je boycotterai les jeux olympiques, et je vous invite à vous positionner, je ne vous dirai pas ce qu’il faut faire, je crois au libre arbitre, chacun est libre de faire son choix.
Pour finir sur le thème du boycott, je voudrais faire part de mon indignation face à celui qui touche le salon du livre de Paris par de sombres idiots. Je manque d’objectivité sur ce thème, mais je voudrais juste vous faire part d’une toute petite chose. Savez-vous que lors de la création de la ville de Tel-Aviv, ce territoire était un désert inoccupé par dessus duquel 50 cm de terre ont été déposés pour que la vie puisse y naître?
Il me reste à vous souhaiter un excellent printemps, une demi-tonne de belles choses et une vie la plus paisible possible…
“ Le fatalisme n’est pas une fatalité en soi….’’

Saborder la tour d’ivoir occidentale

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Il est facile de catégoriser les personnes, pour ensuite les classer dans cet édifice.
Le problème est de savoir s’il est préférable de se trouver à l’intérieur ou à l’extérieur ?
Etonnamment, François se trouve dans le cœur de la bâtisse, pas par envie, mais par contrainte.
Par contre, s’il avait été à l’extérieur de la tour, il serait dans la tour de la vanité.
L’endroit pour le sabordage, est au centre du problème.   Lorsque le problème est déterminé, il nous faudra le supprimer en le substituant par des alternatives réalisables.  Après cette étape, nous devons impérativement vérifier si les alternatives réalisables peuvent se concevoir de manière raisonnable.
Comment déterminer que telle alternative ou telle autre est réalisable ?
Pour l’industrie capitaliste et les dirigeants politiques (pas tous), le seul paramètre pris en compte sera, une fois de plus, la sacro-sainte rentabilité.  Il en va de même pour les spéculateurs.
Cependant, il y a lieu de tempérer ; en effet les entreprises font face l’appétit féroce  des actionnaires.  Ne faisons pas « porter le chapeau » uniquement aux pouvoirs politiques et autres industriels ; nous voyons bien que le problème n’est pas exclusivement là où nous pensons qu’il se trouve ; les actionnaires (petits et grands) ont un réel pouvoir.
L’humanité entière doit changer sa manière de percevoir la société.  Nous devons impérativement nous mettre au service de la société, dans le but de créer une solidarité permanente.   Le concept de la société au service de l’homme est un leurre, rien de plus.  L’existence a évolué très rapidement ; et si l’homme veut sauvegarder son devenir et celui des générations à venir, il doit radicalement modifier ses priorités.
Nous savons que la principale occupation de l’espèce humaine est de se faire peur en « jouant » avec le devenir de notre existence.  Nous devons réagir.
Mais, une fois de plus,  face à ce « jeu »  nous restons endormis profondément dans une léthargie de bien-être matériel.  Devant cette attitude, nous restons timorés  par facilité.  Il est temps de réagir, nous ne pouvons continuer de concevoir  notre vie de telle manière.
En Occident, le bien-être matériel est prioritaire, notre devenir vient après.
Malgré les conséquences directes de cette priorité sur l’environnement, nous restons sourds et aveugles en même temps.   Quel handicap ! Imaginez-vous n’ayant plus de vue, et n’entendant plus rien !  La situation que nous vivons actuellement est similaire à ce handicap.
L’activité humaine doit être en corrélation avec un objectif de  développement durable, c’est une condition pour  notre survie !
N’ayons pas peur de saborder notre Tour d’Ivoire, elle ne peut continuer de subsister dans sa configuration actuelle.
Il est de loin préférable de la modifier maintenant. Si nous attendons qu’elle se modifie, nous ne contrôlerons plus la situation.  C’est maintenant ou peut-être jamais !
Nous devons également permettre à l’homme de connaître un développement durable, cela suppose que nous le considérions comme homme, et non comme numéro servant à des statistiques hasardeuses.
Notre système économique doit permettre une plus grande équité entre les nations.
A quoi bon amasser toujours plus d’argent, l’être humain est une espèce éphémère… gardant un caractère absolu !
En partant à l’assaut de la Tour d’Ivoire, il est nécessaire d’accepter la remise en cause de notre ETRE ; ceci n’est pas une condition, c’est un impératif.
Sans quoi, je ne vois pas non plus comment il serait possible d’être attentif au devenir  d’autrui.
Actuellement, nous sommes  troublés par les répercussions de notre « train de vie » sur l’environnement, et ses conséquences pour l’humanité.
Nous devrions plutôt réfléchir et agir sur  le devenir.
Mais, il n’est pas évident que l’homme  réfléchisse avant d’agir, car pendant cette période, les décideurs ont cogité à notre place, et les
conséquences sont à peine visibles.
L’homme bercé dans son bien-être a perdu… l’habitude de penser.

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Le moteur à eau

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Termes génériques
Le terme générique moteur à eau recouvre:
– au sens propre : une vue de l’esprit, l’eau (H2O) n’étant pas un carburant
– des systèmes dans lesquels l’eau est décomposée par une autre source d’énergie, que ce soit interne au moteur, ou externe. Il s’agit alors fondamentalement d’une chaîne production d’hydrogène + moteur à hydrogène, et non du moteur lui-même
– le moteur à hydrogène lui même, par abus de langage: l’hydrogène peut être produit à partir de l’électrolyse de l’eau.
– des moteurs dans lesquels l’eau est un « auxillaire récupérateur d’énergie », ex: moteur Pantone
– des systèmes dans lesquels l’eau est un élément mécanique, comme une turbine, à l’instar de l’air comprimé.
– des systèmes utilisant l’énergie fournie par l’évaporation de l’eau en atmosphère sèche.
Il ne s’agit pas de moteur à hydrogène ni de pile à combustible à hydrogène. L’utilisation de l’eau comme agent propulsif, avec de l’air comprimé comme source d’énergie est plutôt à considérer dans ‘’article Fusée à eau.
Il faut donc faire attention à ne pas faire d’amalgame entre ces divers types de moteur, qui sont de réalité et de viabilité très différentes. Il convient de noter qu’il s’agit d’un sujet extrêmement polémique comme relaté dans les paragraphes suivants.
Principe du moteur à eau pure, par voie physique
Lorsque l’air est sec, l’eau s’y évapore spontanément, en refroidissant un peu son environnement immédiat.
Ce refroidissement est mesuré par des tables psychrométriques, et peut atteindre quelques degrés Celsius. C’est suffisant pour faire tourner un petit moteur à air chaud, mais sans offrir beaucoup de puissance, ou de fiabilité (l’air reste rarement sec : l’hiver, la nuit l’évaporation est négligeable). Les jouets de type oiseau buveur fonctionnent sur ce principe. Un autre type de moteur s’appuie sur ce principe : la tour énergétique.
Développement
La plus fréquente des théories concerne l’utilisation d’un moteur à explosion essence classique, légèrement modifié pour éviter l’oxydation due à l’eau et aux vapeurs de celle-ci. Le principe est d’électrolyser l’eau afin d’en séparer les atomes d’hydrogène et d’oxygène :
2H2O —> 2H2 + O2
et d’utiliser l’hydrogène comme élément combustible. Le dihydrogène, combiné au dioxygène, provoque une puissante explosion au contact d’une étincelle. C’est le même principe qu’avec l’essence : un gaz combustible (l’essence est vaporisée avant d’entrer dans la chambre de combustion. C’est ce mélange gazeux essence/air qui explose au sein du moteur), enflammé à l’aide d’une étincelle provoquée par une bougie, qui en « explosant » repousse le piston… (cycle de Beau de Rochas).
L’énergie produite par ce type de moteur (sous forme d’énergie cinétique du piston) est cependant inférieure à l’énergie électrique nécessaire à l’électrolyse. Ce qui est scientifiquement incontestable puisqu’une grande partie de l’énergie part sous forme de chaleur (le rendement d’un moteur à explosion, de manière générale, est assez faible).
Cependant, selon les partisans du moteur à eau, en réalisant une électrolyse pulsée à une certaine fréquence on aurait un meilleur rendement (principe de résonance). Et, dans ce cas, l’électrolyse serait rentable. Ce qui est faux, puisque la résonance ne produit pas d’énergie, mais permet de la fournir seulement au bon moment.
Le problème de cette théorie est qu’elle contrevient aux lois de la physique et, en premier lieu, à la loi de conservation de l’énergie. Aucun processus physique ne peut dégager plus d’énergie qu’il n’en consomme ; résonance ou pas. Deux molécules de dihydrogène et une molécule de dioxygène « contiennent » plus d’énergie (sous forme de liaison moléculaire) que deux molécules d’eau. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la réaction entre hydrogène et oxygène produit une explosion et dégage de l’énergie : cette explosion correspond à la dispersion de l’énergie « en trop » !

Donc, pour séparer l’eau en hydrogène et en oxygène, il faudra fournir au moins la même quantité d’énergie que celle récupérée ensuite par la réaction inverse. Même si toute l’énergie dégagée par la combustion de l’hydrogène était réutilisée pour l’électrolyse, il ne resterait plus d’énergie pour faire avancer le véhicule ! Ajoutons qu’un moteur cyclique (comme un moteur de voiture) doit nécessairement dissiper une certaine quantité d’énergie en chaleur, c’est-à-dire des pertes qui ne peuvent plus être réutilisées ; d’après le principe de Carnot, base de la deuxième loi de la thermodynamique.

Ce principe de séparation de l’hydrogène et l’oxygène, puis de recombinaison est cependant intéressant pour une autre raison. La combustion de l’hydrogène est beaucoup moins polluante. Elle ne produit que de l’eau. C’est l’argument principal du moteur à hydrogène ou de la pile à combustible à hydrogène. (Le véhicule ne rejette que de l’eau où il passe; seule la fabrication du véhicule et du carburant, a des effets centralisés sur l’environnement. Reste aussi à mesurer –on omet d’y penser– les effets de cet ajout local de vapeur d’eau sur le climat et, par exemple l’été, sur les problèmes respiratoires.)

Encore une fois, il importe de préciser que le processus complet (incluant la production d’hydrogène), comme tout processus physique, implique nécessairement une perte nette d’énergie utilisable. Alternativement, on peut utiliser dans la pile un autre composé hautement énergétique (par exemple du méthanol) dont l’hydrogène est extrait chimiquement. Dans ce cas le moteur consomme un combustible pour fournir de l’énergie, comme un moteur essence classique. Mais l’hydrogène sert d’intermédiaire, ce qui le rend potentiellement moins polluant qu’un moteur à essence (bien que dans ce cas la réaction finale produise du CO2 en sus de l’eau) Aucun processus physique ne peut dégager plus d’énergie qu’il n’en consomme ; résonance ou pas. Deux molécules de dihydrogène et une molécule de dioxygène « contiennent » plus d’énergie (sous forme de liaison moléculaire) que deux molécules d’eau. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la réaction entre hydrogène et oxygène produit une explosion et dégage de l’énergie : cette explosion correspond à la dispersion de l’énergie « en trop » !
Donc, pour séparer l’eau en hydrogène et en oxygène, il faudra fournir au moins la même quantité d’énergie que celle récupérée ensuite par la réaction inverse. Même si toute l’énergie dégagée par la combustion de l’hydrogène était réutilisée pour l’électrolyse, il ne resterait plus d’énergie pour faire avancer le véhicule ! Ajoutons qu’un moteur cyclique (comme un moteur de voiture) doit nécessairement dissiper une certaine quantité d’énergie en chaleur, c’est-à-dire des pertes qui ne peuvent plus être réutilisées ; d’après le principe de Carnot, base de la deuxième loi de la thermodynamique.
Ce principe de séparation de l’hydrogène et l’oxygène, puis de recombinaison est cependant intéressant pour une autre raison. La combustion de l’hydrogène est beaucoup moins polluante. Elle ne produit que de l’eau. C’est l’argument principal du moteur à hydrogène ou de la pile à combustible à hydrogène. (Le véhicule ne rejette que de l’eau où il passe; seule la fabrication du véhicule et du carburant, a des effets centralisés sur l’environnement. Reste aussi à mesurer –on omet d’y penser– les effets de cet ajout local de vapeur d’eau sur le climat et, par exemple l’été, sur les problèmes respiratoires.)
Encore une fois, il importe de préciser que le processus complet (incluant la production d’hydrogène), comme tout processus physique, implique nécessairement une perte nette d’énergie utilisable. Alternativement, on peut utiliser dans la pile un autre composé hautement énergétique (par exemple du méthanol) dont l’hydrogène est extrait chimiquement. Dans ce cas le moteur consomme un combustible pour fournir de l’énergie, comme un moteur essence classique. Mais l’hydrogène sert d’intermédiaire, ce qui le rend potentiellement moins polluant qu’un moteur à essence (bien que dans ce cas la réaction finale produise du CO2 en sus de l’eau).
Pile à combustible
Toutefois, la création d’énergie à partir de la recombinaison de dioxygène et de dihydrogène est déjà utilisée, mais de manière contrôlée et non pas de manière explosive : dans les piles à combustible. Cette recombinaison contrôlée génère de l’électricité qui peut être utilisée par exemple pour faire fonctionner un moteur électrique.
Il s’agit d’une sorte de batterie, en fait.
On a là aussi un véhicule produisant exclusivement de l’eau.
L’argument de la perte de rendement et du report de la pollution s’applique ici aussi : n’aurait-il pas mieux valu utiliser directement l’électricité nécessaire pour faire tourner le moteur ? Certes, mais c’est le problème général du stockage de l’électricité : les moyens de production en masse d’électricité ne sont pas aisément embarquables dans une voiture. Et la voiture, au final, pollue par la pollution de la centrale électrique.
L’eau comme additif dans le carburant
Différents procédés prétendent améliorer le rendement du moteur en y injectant de l’eau. Si historiquement ils ont pu être utiles, les moteurs récents ont été améliorés jusqu’à intégrer tous les gains que peut apporter l’injection d’eau. En conséquence de tels dispositifs ne pourraient que nuire aux moteurs récents (entre autres en augmentant la corrosion).
Comme mythe urbain
Ce sujet est polémique, car l’imaginaire associé est très fort: il est évident que l’enjeu financier que représenterait un moteur à eau pure est plus que considèrable. De fait, des partisans de la théorie du complot estiment qu’un tel moteur pourrait exister, mais l’existence serait étouffée par le lobby pétrolier. Leurs opposants rétorquent que la proposition d’un tel engin relève de la pseudo-science, et qu’aucun lobby ne pourrait détruire une invention porteuse d’un tel progrès, et d’ailleurs chercherait plutôt à se l’approprier.
Par conséquent, les discussions sur le moteur à eau ont une tendance constante à attirer les trolls.
Escroqueries
Un « inventeur » demande des fonds pour réaliser un prototype ou pour lancer une production en série. Cette « invention » est souvent assortie de constats d’huissiers et de brevets, qui même légalement valables, ne présument en rien d’une éventuelle supercherie. En effet, le dépôt d’un brevet dans certains pays ne demande absolument pas que le projet soit réalisable et valide scientifiquement (c’est un travail de juriste et non de rapporteur de thèse), et un huissier peut toujours être dupé par une instrumentation volontairement déréglée.
Anecdote
Le moteur à eau est évoqué dans le monde de Disney : Le principe de la voiture à eau a permis à Mickey et à Dingo de gagner le prix de Mickeyville, malgré les tentatives de sabotage de Pat Hibulaire et Lafouine.

Des nouvelle du tibet

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Canada Free Press[Friday, March 21, 2008 10:20] Brit spies confirm Dalai Lama’s report of staged violence
By Gordon Thomas
Londres, le 20 mars
L’agence britannique GCHQ, agence de communication gouvernementale qui surveille la moitié du monde depuis l’espace, a confirmé l’affirmation par le Dalaï Lama que des agents de l’Armée de Libération du Peuple Chinois, déguisés en moines, ont allumé les échauffourées qui ont laissé des centaines de Tibétains morts ou blessés.
Les analystes de l’agence GCHQ croient que la décision était délibérément calculée par les autorités de Pékin pour donner une excuse au pilonnage de toute expression du malaise social latent dans la région, qui attire déjà l’attention mondiale non désirée avant les Jeux Olympiques d’été.
Depuis des semaines la rancœur augmente à Lhassa, la capitale du Tibet, contre des actions mineures prises par les autorités chinoises.
De plus en plus de moines ont animé des actes de désobéissance civile, demandant le droit de réaliser les cérémonies traditionnelles des rites d’encens brûlé. Avec leurs demandes, montent des cris appelant le retour du Dalaï Lama, 14e à tenir cette haute fonction spirituelle.
Engagé à enseigner la doctrine qui fonde son autorité morale, paix et compassion, le Dalaï Lama avait 14 ans quand l’Armée de Libération du Peuple Chinois a envahi le Tibet en 1950. Il a dû fuir en Inde d’où il anime une campagne permanente contre les rigueurs des règles chinoises.
En découvrant que ses supporters au Tibet et en Chine deviendraient encore plus actifs à l’approche des Jeux Olympique d’été, les agents britanniques de la sécurité à Pékin ont appris que le régime en place cherchait une excuse pour déplacer et écraser le malaise actuel.
Cette crainte a été publiquement exprimée par le Dalaï Lama. Les satellites de l’agence GCHQ, positionnés dans l’espace avaient pour tâche de surveiller la situation de près.
Le complexe de l’agence, en forme d’anneau, près des champs de course de Cheltenham, est dans la région plaisante de Costwolds à l’ouest de l’Angleterre. Sept mille employés, y compris les meilleurs experts et analystes du monde. Parmi eux 150 langues sont représentées. A leur disposition : 10.000 ordinateurs, dont la plupart spécialement conçus pour leur travail.
Les images obtenues par satellite confirment que les Chinois ont utilisé des agents provocateurs pour lancer les émeutes, ce qui donnait à l’ALC l’excuse d’intervenir à Lhassa pour y tuer et blesser toute la semaine passée.
Le régime de Pékin n’avait pas prévu comment l’émeute allait se répandre pas seulement au Tibet, mais aussi dans les provinces du Sichuan, de Quighai et de Gansu, transformant une grande partie de l’ouest chinois en champ de bataille.
Le Dalaï Lama a parlé de « génocide culturel » et a offert sa démission en tant que responsable des protestataires contre l’emprise Chinoise pour apporter la paix. La situation actuelle a débuté le 10 mars, marquant l’anniversaire du soulèvement contre la Chine de 1959.
Ses adeptes n’écoutent pas son « message de compassion ». Plusieurs d’entre eux sont jeunes, sans emploi et démunis.  Ils rejettent sa philosophie de non violence, croyant que le seul espoir de changement est dans l’action radicale menée actuellement.
Pour Pékin il est urgent de trouver une solution au soulèvement actuel. Dans deux semaines, les célébrations nationales pour les Jeux Olympiques commenceront avec l’arrivée de la flamme olympique. Les porteurs de la flamme olympique doivent traverser le Tibet. Mais il se peut que les porteurs devront passer à côté d’immeubles et de temples en feu.
Un signe de cette urgence est que le premier ministre chinois a dit qu’il est prêt à parler avec le Dalaï Lama. Juste avant cette annonce, le premier ministre britannique Gordon Brown a déclaré qu’il rencontrerait le Dalaï Lama qui doit venir à Londres le mois prochain. C’est la première fois qu’un chef politique propose de rencontrer le Dalaï Lama.

avaaz

Chers amis,
Après des décades de répression par la loi chinoise, la frustration du peuple tibétain a explosé dans les rues sous forme de protestations et d’émeutes. Avec les feux de la rampe braqués sur les Jeux Olympiques à venir en Chine, les tibétains réclament au monde un changement.
Le gouvernement chinois a dit que les protestataires qui ne se sont pas encore rendus « seront punis ». Ses leaders sont en ce moment même en train de faire un choix crucial entre l’escalade de la brutalité ou le dialogue qui pourrait déterminer le futur du Tibet et de la Chine.
Nous pouvons influer sur ce choix historique. La Chine tient à sa réputation internationale. Il est nécessaire que le président chinois Hu Jintao entende que le succès du logo « made in China » et aussi les prochains Jeux Olympiques ne sera assuré que s’il fait le bon choix. Mais il faudra une énorme mobilisation internationale pour attirer son attention – et nous en avons besoin dans les 48 heures qui suivent-Le lauréat tibétain du Prix Nobel de la Paix et leader spirituel, le Dalai Lama, a appelé à la retenue et au dialogue: il a besoin d’un soutien international. Cliquez maintenant ci-dessous pour signer cette pétition -et faites passer le message à un maximum de personnes- notre but est d’obtenir 1 million de voix pour le Tibet.
http://www.avaaz.org/fr/tibet_end_the_violence/97.php/?cl_tf_sign=1
L’économie chinoise est totalement dépendante des exportations ‘Made in China’ que nous achetons et le gouvernement veut absolument faire des Jeux Olympiques à Pékin cet été une célébration de la nouvelle Chine, respectée comme un pouvoir mondial. La Chine est aussi un pays très divers avec un passé brutal et a des raisons d’être inquiète à propos de sa stabilité. Certains des émeutiers tibétains ont tué des gens innocents. Mais le Président Hu doit reconnaître que le plus grand danger pour la stabilité chinoise et son développement vient des jusqu’au-boutistes qui conseillent l’escalade de la répression et non pas des tibétains qui recherchent le dialogue et la réforme.
Nous délivrerons notre pétition directement aux officiels chinois à Londres, New York et Pékin mais il nous faut un nombre massif avant de pouvoir donner la pétition. S’il vous plaît, faites suivre cet e-mail à vos contacts avec un message expliquant à vos amis pourquoi c’est important ou utilisez notre outil ‘Parlez-en à vos amis’ pour écrire à votre carnet d’adresse, qui apparaîtra après votre signature de la pétition.
Le peuple tibétain a souffert en silence pendant des décades. Il est finalement temps pour eux de parler, nous devons les y aider.
Avec espoir et respect,
Ricken, Iain, Graziela, Paul, Galit, Pascal, Milena, Ben et toute l’équipe d’Avaaz.
Voici quelques liens avec plus d’information sur les protestations tibétaines et la réponse chinoise: http://www.cyberpresse.ca/article/20080318/CPMONDE/80318018/1014/CPMONDE
http://www.liberation.fr/actualite/monde/316223.FR.php
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=67306&1736
A PROPOS D’AVAAZ
Avaaz.org est une organisation non gouvernementale indépendante, qui mène des campagnes mondiales pour faire en sorte que les valeurs de la population à travers le monde influent sur les décisions mondiales. (Avaaz signifie « voix » dans de nombreuses langues). Avaaz ne reçoit aucun financement d’aucun gouvernement ou entreprise. L’équipe d’Avaaz est basée à Londres, New-York, Paris, Washington, Genève, et Rio de Janeiro.

Boycott du salon du livre

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C’est bien connu : le livre n’est pas une marchandise comme les autres. Pourquoi ? Selon moi, parce que le livre a une dimension essentiellement sacrée. Et qui parle de « sacré » parle de « puissance » : le livre donne du pouvoir à son lecteur, celui d’apprendre, de réfléchir, de grandir, de prendre conscience. Il suffit pour le vérifier d’essayer de dénombrer les autodafés dans l’histoire. Les rois, les papes ont détruits les livres en masse pour asseoir leur autorité sur le peuple et récupérer leur pouvoir en péril. Les peuples, dans les moments de révolte, ont commis le même crime croyant détruire un des symboles du pouvoir alors que c’était au fond leur propre accès potentiel à la culture qu’ils anéantissaient. Villiers Lebel, où les jeunes frustrés de la panne de l’ascenseur social ont flambé leur bibliothèque publique en est encore un exemple incroyablement incroyable.
Voilà pour l’introduction.
La littérature est importante dans notre culture européenne, que dire alors de la culture juive, qui doit sa survie de beaucoup à son Livre, dont l’étude est sa base ? La culture juive est increvable, c’est bien connu. Ni humiliations, ni massacres, ni même extermination d’être humains circoncis n’ont pu en venir à bout. Les antisémites de tous temps, en première ligne les rois catholiques d’Espagne, ont essayé une autre tactique pour atteindre cet objectif : tuer les livres juifs. Brûler un livre, c’est tenter de faire disparaître une culture, une âme au même titre que l’assassinat. D’autant plus quand c’est un livre juif… Autres temps, autres moers. Aujourd’hui on ne brûle plus aussi facilement. Pour détruire des personnes, on pose des bombes ou on se fait exploser, c’est plus moderne. En ce qui concerne les livres, que peut-on faire ? Boycotter le Salon du Livre de Paris mettant Israël à l’honneur par exemple! Et celui de Turin tant qu’on y est.
Après ce petit exposé, permettez-moi d’être un peu provoc en rebondissant sur l’édito de Braloup de mars. « Un ennemi commun, ça fédère les gens », il disait. J’ai trouvé la solution ! La vieille tradition antisémite chrétienne devrait renaître de ses cendres et s’accoupler avec les communistes. Ainsi nous pourrions tous ensemble nous allier aux musulmans intégristes qui seront certainement ravis. Nous anéantirons une bonne fois pour toute Israël, je parle du peuple et de l’Etat. Ca fait trop longtemps que ça dure, ces petites tentatives à gauche à droite depuis des millénaires, non ?
Non, sérieusement, cette histoire du boycott du Salon du Livre m’a retournée. Les écrivains israéliens ne représentent pas la politique de l’Etat hébreu, que je sache. Parmi les écrivains à l’honneur, il y a notamment Amos Oz, cofondateur du mouvement « La paix maintenant », il est l’un des partisans les plus fervents de la solution d’un double État au conflit israélopalestinien. Sayed Kashua, écrivain arabe israélien y est également invité. Je vous invite à aller voir les autres écrivains invités sur le site du Salon du Livre, vous me direz si vous y voyez un psychopathe prônant l’extermination des palestiniens…
Mes détracteurs trouveront des arguments politiques à cet article, j’ai envie de conclure par : Humains de tous bords, entretuez-vous, mais foutez la paix aux livres qui ne vous ont rien fait.
Merci au deux du moi(s) d’exister, ca me soulage.

« La Torah est appelée lumière de l’homme, l’âme est appelée lumière de Dieu. Gardez ma lumière, dit le Seigneur, et moi je garderai votre lumière. »

Moeurs d’ailleur et d’aujourd’hui

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Le Culte des Ancêtres
Đào Duy Tâm (avril 1994)

Le mot VIET-NAM a pour origine le mot VIET qui rassemble l’ensemble des 100 races VIET qui ont la même culture, les mêmes droits et les mêmes devoirs envers leur patrie.

Lors de la fondation de leur pays qui s’appelait VĂN-LANG (pays des hommes élégants), leur territoire s’étend jusqu’à Shanghai.
Le VIET-NAM désigne l’ensemble des races VIET se trouvant dans la partie sud du territoire, car la partie nord du VĂN-LANG a été annexée par la Chine voici 2000 ans.

Dès la fondation de leur pays, les Vietnamiens se sont trouvés confrontés à des invasions successives de leurs voisins Chinois qui s’étaient donnés le devoir de dominer toutes les autres races par leur doctrine : FILS DE DIEU.
Face à la doctrine des Fils de Dieu, les Vietnamiens se rassemblaient pour résister à l’invasion chinoise. Ils ont donc affirmé leur unité et leur identité autour des contes et des légendes et ils ont aussi développé des us et des coutumes pour préserver leur culture.

Parmi ces coutumes, une des plus importantes est la cérémonie de l’ANNIVERSAIRE DES MORTS qui célèbre le CULTE DES ANCÊTRES. En effet, pour les Vietnamiens, il n’y a pas de réincarnation. L’être humain est formé de deux parties : son âme immortelle et son corps de chair et de sang. Si le corps est créé par les parents lors de la fécondation, l’essence de l’âme, elle, dispose de son libre arbitre. A partir de cette philosophie, le Vietnamien s’impose une ligne de conduite et de pensée. Il a choisi librement la famille dans laquelle il se trouve; il doit donc assumer les devoirs qui en découlent. De par ce choix, il se doit de respecter et d’honorer ses ascendants, de même qu’il se doit de protéger et de défendre sa patrie.
A partir de ce raisonnement, les Vietnamiens doivent respecter l’âme immortelle de leurs ancêtres. Ces âmes sont autour d’eux pour les protéger et les aider. Or, ils doivent en retour les honorer pour qu’ils ne soient pas des fantômes errants, malheureux et abandonnés. Le Culte des Ancêtres trouve donc ses racines dans l’histoire du Vietnam; c’est un devoir pour chacun des enfants de glorifier ses ancêtres. Chaque famille vietnamienne réserve donc un emplacement dans la pièce principale de la demeure pour l’Autel des Ancêtres. Cet Autel sera le centre de la maison, le cœur de la famille.

La cérémonie de l’Anniversaire des Morts est une fête familiale qui a pour but de rassembler la famille pour en fortifier les liens et renforcer l’unité familiale. C’est l’occasion de se rappeler les uns aux autres, d’aplanir les éventuelles différences et de rendre hommage aux défunts.
Pour cela, tous les membres de la famille préparent un grand repas. On invite l’âme du ou des défunts à se joindre aux repas et par respect pour eux, on les laisse déjeuner en premier. Après leur avoir rendu hommage, toute la famille se réunit autour du repas. En effet, on considère que le repas est composé de 2 parties : le parfum pour les âmes des ancêtres et les produits alimentaires consommés apportent chance et prospérité aux membres de la famille.
Le rite de la cérémonie de l’Anniversaire des Morts suit un cérémonial bien particulier qui dépend du degré généalogique du défunt et de la place qu’il avait dans la société. On distingue 4 niveaux d’importance :
–  les parents
–  les ancêtres
–  les fondateurs du village
–  les fondateurs du Vietnam, il y a juste 4.887 ans (jusqu’en 2008).

La cérémonie de l’Anniversaire des Morts revêt donc une grande importance dans la vie des Vietnamiens, aussi bien dans la vie familiale que dans son histoire. Car elle permet au peuple vietnamien de garder son unité à travers son histoire, de même qu’elle permet de renforcer la cellule familiale qui reste la base et le ciment de la société.

Vues de là-bas

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Bonjour ensoleillé a vous tous!

Je ne suis pas une adoratrice des mails collectifs, mais les circonstances mouvantes et changeantes de ce pays limitent mon temps sur internet, donc…

D’abord j’espère que vous allez tous très bien?
Pour ma part, la vie ici est un peu différente tous les jours et ça ne manque pas de piment. J’ai commencé mon voyage dans le nord de l’Inde, dans le village de Dharamsala, là ou réside le Dalai Lama et les tibétains en exil (suite à l’invasion chinoise). Village de petites ruelles à flanc de montagne, il y a partout des petits marchands de tout ce qu’on peut imaginer, les vaches se baladent dans les rues au milieu des gens. Les chiens sont tous en liberté. Il y a pas mal de singes aussi.
Le projet était très chouette, je me suis retrouvée avec des volontaires d’un peu partout dans le monde pour aller repeindre les murs d’une école. Les enfants sont adorables, et très débrouillards. La pauvreté ambiante ne les empêche pas d’être toujours souriant et curieux de tout, et d’avoir
– étonnamment –  une bonne éduction en tout… Ils parlent tous très bien anglais, c’est étonnant…
Evidement, c’était l’Himalaya et le temps était gelant, mais c’est tellement beau là-bas qu’on en oublie le froid  avec un peu de thé au lait bouillant et des chaussettes en laine de lama, ça aide aussi…
La rencontre avec les tibétains et leur culture était très touchante, autant que leur histoire. C’est assez impressionnant de vivre dans un village empli de temps de spiritualité, là-bas les temples jonchent les chemins et partout des moines en longues robes bordeaux se baladent dans les rues.

Pour la suite du voyage, je suis restée avec quelques personnes pour descendre vers le 2ème projet dans le Sud. Nous nous sommes arrêtés a Bénarès, ville ‘sainte’. Impossible de vous décrire les sensations, essayez juste d’imaginer le long Gange, fleuve sacré, le long duquel des cérémonies religieuses ont lieu tous les jours pour bénir les morts qui seront brûlé le même soir sur les berges. Il plane une perpétuelle odeur d’encens et l’air semble toujours brumeux.  Il est dit que qui est incinéré en cette place ne renaitra plus sur cette terre…
Tout cela se passant près de la vie quotidienne des gens , qui  marchandent- et qui essayent comme de coutume d’arnaquer les vrais touristes que nous sommes- , rient, chantent les dieux et les déesses et vous invitent à manger des chappattis avec des sauces variant du vert pomme au rose bonbon.
L’inde, je trouve que c’est vraiment le pays des paradoxes.

Le 2e projet est tout dans le sud, dans le Kerala où je me trouve pour l’instant. Et  c’est comme un tout autre pays… Il fait très chaud et humide, il y a une abondante verdure, des cocotiers et des fleurs partout. Je suis depuis deux semaines dans un ashram, un lieu un peu retiré consacré à la pratique du yoga. La discipline est au rendez-vous, on se lève tous les jours a 5h30 pour méditer et chanter des bah jans (mantras, chants dévotionnels), et on pratique 4h de yoga par jour avec des profs d’un peu partout dans le monde. C’est aussi une bonne occasion de toucher aux philosophies hindouistes qui sont le fond de cette pratique. C’est intense mais cette discipline laisse émerger des questionnements plus profonds et les échanges avec les gens et les swamis (genre de maitres spirituels de l’ashram) est intéressant a ce propos. Le temps libre, on voyage dans les environs, et on prend le temps de se rencontrer entre gens du voyage, Indiens ou de partout ailleurs, ce qui est certainement le meilleur dans toute cette aventure.

Je vous embrasse tous bien fort, je pense à vous même de loin ;-

Conferpormance

Pour voir cet article comme dans le journal : la genese un conte…

Voici le début du syllabus qui vient suite à la conferpormance sur le thème de la Genèse, un conte à démystifier. Cette conferpormance est la première d’un cycle qui se prolongera sur plusieurs mois. Vous serez tenus au courant de la date de la prochaine conferpormance très bientôt.
Je me tiens bien sûr à votre entière disposition pour répondre à vos questions  l’adresse suivante : pi-r-2@hotmail.com
Bonne lecture…

POURQUOI JE (NOUS) SUIS TOUS MALADES

Je (nous) suis tous malades, car, nous sommes encore incapables de sortir de l’état de chute de l’Adam biblique.
N’allez pas croire à une vague forme de prosélytisme  légitimant Dieu, j’observe le texte uniquement à la manière d’un conte, et nullement comme une quelconque vérité historique, l’idée est bien trop critiquable.
« ‘Elohim appelle le ‘Adam et lui dit : où toi ? Et il dit : ta voix j’ai écouté dans le jardin et je crains (je tremble) car nu, moi, je me cache. (Dieu) lui dit : Qui t’as fait savoir ? Parce que toi, nu ? Est-ce que de l’arbre que je t’avais ordonné de ne pas manger de lui (de nous) tu as mangé ? Le Adam dit : l’épouse que tu m’as donnée avec moi elle m’a donné de l’arbre et j’ai mangé. YHWH-‘Elohim dit à ‘Ishah : toi qui est celle-ci, qu’as-tu fait ?  Et Ishah dit : le serpent m’a séduit et j’ai mangé. » Gen. I 9, 14
A un premier niveau de lecture nous pouvons immédiatement constater que la loi n’a pas été respectée, à l’époque il n’y en avait qu’une seule :
« Et commande YHWH-‘Elohim sur l’Adam en disant de chaque arbre du jardin, manger, absolument tu mangeras, mais de l’arbre de la connaissance de l’accompli (lumière) et du non accompli (ténèbres) tu ne mangeras pas de lui (de nous) car le jour où tu mangeras de lui (de nous) muter absolument tu muteras » Gen. II 16, 17
Bien et mal, ontologiquement, n’existent pas. Une très mauvaise traduction qui bien des siècles durant a été au service du pouvoir plutôt qu’au service d’un message. La traduction littérale de ces deux mots est lumière et ténèbres. Il faut savoir que dans la tradition juive les ténèbres sont appelées à devenir lumière.
L’Adam n’a pas su respecter la loi, mais il est incapable de dire, je suis coupable, non, c’est l’épouse qui lui a donné ce fruit qu’il a mangé. La ‘Ishah (lit.= « hommesse ») non plus n’est pas coupable, elle dit avoir été séduite par le serpent. Ce n’est pas moi, c’est l’autre, ce n’est pas moi, c’est l’autre… répété deux fois, mais pouvant être répété à l’infini, notre humanité est calquée sur ce modèle. Nous ne sommes pas responsables mais victimes, le monde autour de nous est notre ennemi. L’Adam (lit.= « être humain »), c’est moi (je), nous (humanité), être dit humain pas encore parvenu à sortir de son infantilisme, incapable de se reconnaître responsable de ne pas vouloir grandir. ‘Ishah, c’est l’inconscient, cette part enfouie en nous que nous rendons souvent responsable de nos maux, nous ne nous sentons pas responsables car il est toujours possible de se réfugier à l’intérieur des : « Le monde est comme ça, c’est lui qui m’influence ». Et dire que des siècles durant, ce qui est au départ une fable, a servi l’asservissement de la femme. Toujours ce modèle de faute rejetée sur l’autre, incapables que nous sommes de dominer sur nous-mêmes, nous avons préféré nous souvenir que le péché originel (en hébreu cela s’appelle simplement la chute) s’est présenté sur Terre par la faute de notre mère à tous Eve. Faux. Eve en hébreu signifie effectivement mère de tous les vivants, mais, dans le texte, c’est Ishah qui saisit le fruit. Traduire une langue, c’est la trahir, en voilà un bel exemple. Je ne suis pas responsable, je domine à l’extérieur car je suis incapable de dominer à l’intérieur, je saisis le fruit plutôt que de devenir le fruit.
Nous savons maintenant que Adam c’est l’humanité, Ishah son inconscient, le serpent son pourvoyeur. Peut-être Adam et Eve étaient-ils deux petits « bonshommes se baladant dans un endroit « paradisiaque », je n’y crois pas beaucoup, mais c’est plus facile de se dire de cette histoire que c’est une fable, ça nous permet de ne pas s’y intéresser, de ne pas essayer de la comprendre. Dennis Boyes,  « Initiation aux contes de fées » : « On comprend aisément la raison de la vitalité et de l’actualité des contes : ils sont le remède aux maux du XXème S ».
Que serait cette histoire sinon un conte dont l’intelligence ne demande qu’à être pénétrée, il répond à certaines de nos questions, probablement pas à toutes, mais il nous permet d’accéder à ce certain niveau de conscience pour répondre à d’autres questions, pour que le puits de nos questions se tarisse et laisse place au silence.
« As-tu mangé le fruit, as-tu été chercher les informations à l’extérieur de toi, as-tu cherché à brûler les étapes. De tous les arbres du jardin manger tu mangeras, car muter tu muteras, car tu es un mutant. »
Dieu, l’évolution, la vie, le hasard, nous a donné la conscience et que faisons-nous avec ? Savons-nous qui nous sommes ? Sommes-nous conscients d’être en permanence sous le joug de la séduction du serpent ? Mais qui est ce serpent dont il est fait mention ? Le texte nous apprend qu’il est le plus connaissant de tous les animaux du domaine. Le plus connaissant de ces étapes que nous devons dépasser à l’intérieur de nous en vue de notre accomplissement. Il n’est pas là pour empêcher l’homme de grandir, mais pour l’y aider. Sera-t-il une barrière ou un marchepied, ce sera notre choix, pas le sien. Dans le livre de Job, on peut lire que le Satan demande la permission à Dieu pour atteindre Job. A plusieurs reprises il se présente devant lui et lui parle avec respect. Le texte nous apprend que ce que souhaite le Satan, c’est prouver à Dieu que la foi de Job est feinte. Dieu a confiance en son serviteur et permet au Satan de le vérifier. Job réussit l’épreuve avec brio, tous ses biens lui sont restitués et il comprend que s’il avait toujours été le défenseur de la veuve et de l’orphelin, c’était pour son image et non au service de la vie. Tout lui est restitué et en bonus, il se trouve être plus riche qu’avant.
Le Satan est dans les objets que nous désirons, il est partout où l’énergie que nous déployons ne se tournent pas vers l’évolution de notre être mais vers l’involution. Cette énergie investie à l’extérieur comme lorsque Ishah tend la main pour saisir le fruit. A chaque fois que nous cherchons à être sécurisés par l’intermédiaire du monde extérieur nous reconduisons cette chute jusque dans notre vie de tous les jours, plusieurs fois par jours nous mettons en place toutes sortes d’excuses pour fuir devant cette responsabilité qui incombe à la conscience, se connaître soi. Les faux prophètes sont partout attentifs aux premières failles où ils peuvent glisser l’éperon de leur perversion, la soif de pouvoir et de reconnaissance sans limite. Ce sont des prestidigitateurs, par des astuces et tours de passe-passe ils font miroiter tel le serpent l’utilité de croquer ce fruit suspendu à portée de nous sans que nous soyons prêts, juste pour être sûrs de rester sous le joug toujours obligatoire de la répression extérieure, comme lorsque nous étions enfants, parce que bien que nous ayons grandi, que nous gagnions notre vie, payons nos factures, roulons en voiture,… Nous ne sommes encore que des enfants avortés en nous-mêmes.
Quel est ce fruit dont il est question, que nous apprend le texte à son sujet. Il est bon à manger (=jouissance), désirable pour la vue (=possession), précieux pour réussir (=puissance). Trois grands axes se rejoignant souvent et qui sont à l’origine de bien des pertes d’énergies investies dans le monde extérieur. Ces trois grands axes sont plus longuement approfondis dans la suite du texte. Adam et Ishah mangeant le fruit symbolisent l’énergie jouissance. Le meurtre d’Abel par Caïn jaloux de la bénédiction de Dieu nous place devant l’énergie possession. L’histoire de la tour de Babel nous place devant l’énergie puissance….

Certains d’entre vous ont déjà reçu ce texte dans son intégralité au format pdf par couriel, ceux qui souhaiteraient le recevoir, ainsi que la suite du syllabus au fur et à mesure qu’il sera diffusé peuvent en faire la demande à l’adresse du journal: pi-r-2@hotmail.com. Il est possible de recevoir le deux du moi(s) directement dans votre boite de réception électronique, la demande se fait à la même adresse.

Nous sommes toujours heureux de recevoir des articles, mais votre avis nous interresse tout autant, n’hésitez pas à nous écrire, il est est plus facile d’évoluer perpétuellement si vous nous faites part de nos avis…

La politique éditoriale de votre journal a changé d’objectif en ce qui concerne la date de parution, maintenant, le deux du moi(s) sort lorsqu’il est fin prêt, au format papier du moins. Néanmoins, une édition électronique paraitra chaque deux du moi(s), il vous suffit de vous incrire à l’adresse du journal…

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