Je m’y suis rendu…

Je m’y suis rendu…

J’ai passé le premier mai place Saint Paul, c’était drôle à se pisser dessus. Bla, bla, blablabla, continuons le combat. Rien de vraiment révolutionnaire. Avez-vous déjà pensé à ce que ce mot signifie. La révolution c’est faire un tour sur soi, aller droit devant pour rejoindre son point de départ. Tout ce que j’ai vu c’est un grand néant idéologique. Je ne regrette pas d’y être allé, j’ai fait une rencontre inattendue, la forestine, une bière au goût fort agréable. Quelques slogans aguicheurs tels que : « Un monde sans violence », mais pas de vraies solutions, pas de solutions possibles. Les communistes veulent que cesse le cirque politique, il faudra que l’on me rappelle où cette obédience a apporté quelque chose de bien. Pour un monde plus égalitaire. Égalitaire en quoi ? Déjà dans nos pays dit civilisés, les femmes peinent à avoir, à travail égal, un salaire égal. L’égalité se teinte différemment selon les cultures. Qui a raison au sujet de l’égalité ? Allez savoir. La semaine des 32 heures, quelle vaste blague, moins de liberté, c’est ça que l’on demande. Je connais un paquet de gens qui sont très heureux de faire 60, voir 70 heures semaine, car de cette manière ils gagnent de l’argent. Et voilà, je suis un facho, je prétends qu’il faut travailler plus, pour gagner plus. Je ne pense pas que les 35 heures aient apporté quoi que ce soit à la France, je crois. Et si on abolissait simplement le travail. J’en ai plus qu’assez que perpétuellement on veuille à ce point tout légiférer. Nous ne sommes plus des nations, mais des grands ados qui réclament à cors et à cris que tout soit légiféré. Le choix disparaît de plus en plus, bientôt on ne pourra plus fumer dans les bistrots, qu’on foute la paix au monde, qu’on laisse ce choix aux tenanciers. Le sacro-saint respect du travailleur, on m’oblige à respirer à longueur de journée cette vapeur nauséabonde sortant du cul des voitures au nom du lobby pétrolier. Mais la cigarette. Nous sommes égaux dans la bêtise. En plus, la bière n’était pas moins chère qu’ailleurs, c’est une vraie honte… La crise ne s’est pas faite ressentir, les bars ont bien tourné, il faut bien financer les campagnes politiques, la publicité coute cher…

Bizarrement, personne ne parle de rémunérer moins les acteurs politiques, ce qui pourrait laisser croire que c’est réellement au service du peuple qu’ils sont, et non au service de leurs carrières.  Et si on abolissait l’argent, ce serait plus simple. Là, je viens de mettre tout le monde d’accord, c’est non… Quelle blague. Est-il vraiment si anormal qu’un indépendant qui travaille plus de deux fois 32 heures semaine gagne plus qu’un chômeur. Faut-il qu’en plus de se ruiner la santé au travail, il se saigne plus qu’un autre.

Mes paroles déplaisent, eh bien tant mieux, moi, il n’y a qu’une chose qui me fasse vraiment mal au cul, c’est la violence. C’est à elle que l’on a recours lorsqu’on est à court d’arguments. Nous avons la chance de vivre dans un pays dit civilisé. En quoi sommes-nous un monde civilisé, comment cette idée puisse seulement être envisagée dans ce tout neuf vingt et unième siècle. C’est ça qui est réellement révoltant, cet usage incessant de cette forme barbare de communication. Les agressions se multiplient et notre soif de sang n’est pas repue. Ils sont nombreux à ne souhaiter qu’une chose, un soulèvement du peuple, mais pour aller où, dans quelle direction. La question n’est pas importante, il faut un coupable et il est tout trouvé, le problème, ce sont les riches. Mais les p’tits loup, l’argent reste une des rares motivations qui fasse se bouger le cul au plus grand nombre. Il y a des gens qui le sont devenus simplement parce qu’ils ont travaillé, se sont battus. Et oui, la chose arrive.

Je l’ai souligné dans mon édito, et je le redis il n’y a qu’une seule manière de sortir du bordel dans lequel nous sommes pour le moment, c’est une révolution intérieure, c’est que nous soyons un peu plus responsables chacun de nous-mêmes. Quelle que soit la couleur d’un parti en place, nous vivrons toujours dans le même merdier tant que nous chercherons à tirer la couverture à nous-mêmes. Beaucoup de gens reprochent au gouvernement une surveillance acharnée, radars sur les routes, caméras de surveillance de plus en plus présentes partout. Et bien retournons le problème, si nous étions exemplaires, s’il n’y avait pas d’agressions sauvages en rue par exemple, il serait beaucoup plus difficile à quelque gouvernement que ce soit de pouvoir légitimer tant de répression. Nous sommes tous responsables du merdier dans lequel nous nous trouvons. Il y a peu de chances que les choses changent, nous avons besoin d’accuser quelqu’un ou quelque chose de notre mal être. Le monde sera sauvé lorsque la violence aura disparu de la surface de la terre, mais c’est loin d’être gagné. Le journal « La Meuse » a de beaux jours devant lui, c’est leur fond de commerce toute cette merde.

Si les écolos cessaient de vouloir faire du clientélisme, ils s’opposeraient  à une augmentation du pouvoir d’achat. Plus on consomme, plus on contribue à faire de notre planète la grande poubelle qu’elle devient doucettement. Oui, bien sûr, nous nous réveillons doucettement, la machine est en route pour ralentir l’accroissement de ces tas d’immondices dont on ne saura bientôt plus quoi faire. Des solutions, je n’en ai pas plus que quelqu’un d’autre. Tout  ce que je tiens en ma possession, c’est cette intime conviction, si une révolution doit changer la face du monde, elle sera individuelle. La violence ne conduit à rien, hormis peut –être à un soulagement momentané qui demandera à être nourri de nouveau tôt ou tard…

La suite au numéro prochain…

Braloup

edito

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Le printemps s’est installé il y a un moment et nous avons même parfois du soleil. Comme vous le voyez, lisez, Le deux du moi(s) n’est pas mort. Il a hiberné un peu longuement, voilà tout. Certaines mauvaises langues prétendent que l’interruption de la parution de votre journal serait due au fait que l’article de notre mycologue attitré ne nous serait pas parvenu. Il n’en est rien, même si à l’heure où j’écris ces lignes il ne m’est toujours pas parvenu. Trêve de « private joke », j’ai des projets d’une toute autre envergure pour lui…


Brieuc maître du monde...

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Saugrenue idée ? Pas tant que ça… Donnons le pouvoir à un homme qui ne veut pas le prendre. À tous ceux qui interjetteraient qu’il n’a aucune chance de faire mieux que ces prédécesseurs. Je rétorque qu’il peut difficilement faire pire. Vous ne connaissez peut-être pas Brieuc et vous vous demandez ce qui pourrait bien vous motiver à le charger d’une telle responsabilité. Eh bien le bon sens, voilà tout…


Marche pour la paix...

marche pour la paix

Avis aux amoureux de la Paix : un évènement exceptionnel aura lieu en Belgique les 5 et 6 novembre 2009. On se souvient que Le deux du moi(s) avait lancé il y a de cela quelque mois un mouvement pour la Paix appelé To Walk For Peace. Était-ce vraiment un mouvement ou plutôt une performance artistique, je me pose encore la question. Pour les nouveaux lecteurs, il s’agissait de marcher pour la Paix dans ses activités quotidiennes, de compter les heures-par-jour pendant lesquelles on avait marché (pour la paix) et d’envoyer sa comptabilité au journal…

Plus d’infos : http://www.theworldmarch.org

brieuc s'exprime

Le futur maître du monde s’exprime

Pour éclairer les propos de Braloup, je pense avoir compris que ce journal visait la libre expression, qu’il était dépourvu de ligne éditoriale politique, et que la seule manière de lui donner une quelconque coloration idéologique était simplement d’écrire dedans, ou de répondre aux articles qui paraissent. Je me désolidarise donc totalement de la plupart des articles qui y sont parus. Le seul but de ces articles sur les champignons est d’encourager les gens à aller se promener, à leur faire découvrir des recettes pas trop chères en pensant à ce bon Braloup qui m’avait approximativement dit un jour : « J’ai sorti le journal, on ne pourrait pas aller aux champis, je n’ai plus que du gruau d’avoine à manger jusqu’à la fin du mois et c’est un peu fade. » …

Un dessin de phlun dessin de phil…

brieuc maitre du mondeBrieuc maitre du monde

lowcostart

lowcostart

L’art est à tout le monde. L’art est un droit. Le beau se doit d’être à la portée de tous. Une œuvre de qualité peut l’être aussi si elle est vendue à un prix démocratique.

L’art est fait pour vivre. Une œuvre vit lorsque par un moyen quel qu’il soit, elle s’accroche à un lieu.

L’art à pour but de se faire rencontrer les gens. Leur procurer des excuses pour communiquer les uns avec les autres. Les espaces de rencontres deviennent de plus en plus virtuels. Tous, nous avons notre part de responsabilité. L’artiste à la sienne, qu’il l’assume…

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